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Guide des droits et des démarches administratives

Droits de succession : calcul et paiement
Fiche pratique

Pour calculer le montant des droits de succession, plusieurs étapes sont nécessaires. Après avoir fait l'inventaire des biens du défunt et retranché les dettes, il faut déterminer la part de succession qui vous revient. Un barème fiscal est ensuite appliqué sur votre part, diminuée au préalable d'un abattement. Enfin, dans certains cas, vous pouvez bénéficier d'une réduction. L'impôt est à payer lors du dépôt de la déclaration mais vous pouvez demander des délais de paiement sous conditions.

Le calcul des droits s'effectue en plusieurs étapes :

  1. détermination de l'actif net taxable, c'est-à-dire établir l'inventaire des biens (l'actif) puis en retrancher les dettes (le passif),

  2. détermination de la part de chaque héritier en fonction de l'ordre des héritiers et en tenant compte des éventuelles donations antérieures,

  3. application sur chaque part d'un abattement personnel,

  4. application sur chaque part d'un tarif,

  5. enfin, dans certains cas, application d'une réduction d'impôt.

À savoir
la notice du formulaire de déclaration de succession détaille chaque étape du calcul des droits de succession et donne des exemples de calcul.

Après avoir fait l'inventaire des biens du défunt, vous pouvez en retrancher ses dettes personnelles à la double condition suivante :

  • la dette doit exister au jour du décès,

  • l'existence de la dette doit pouvoir être prouvée ; les justificatifs sont donc à conserver (facture, contrat, tout écrit).

Les dettes dont vous demandez la déduction doivent être détaillées dans un inventaire à joindre à la déclaration de succession.

Certaines dettes sont déductibles (frais funéraires dans la limite de 1 500 €, frais de dernière maladie non encore remboursés, etc.), d'autres pas (dettes arrivées à échéance depuis plus de 3 mois avant le décès, sauf preuve contraire apportée par le créancier, dettes reconnues par testament, etc).

Pour déterminer votre part de la succession, plusieurs éléments sont à prendre en compte :

Vous pouvez bénéficier d'abattements sur votre part d'héritage, notamment selon votre lien de parenté avec le défunt.

Une fois l'abattement appliqué sur votre part de la succession, les éventuels droits à payer sont calculés selon un barème progressif d'impôt : votre part taxable est répartie en tranches et un taux d'imposition s'applique sur chacune d'elle.

Une fois le barème appliqué à votre part de succession, vous pouvez bénéficier d'une réduction sur le montant des droits à payer dans 2 cas.

Le montant de la réduction d'impôt varie en fonction de votre lien de parenté avec le défunt :

  • 610 € par enfant à partir du 3ème si la succession est en ligne directe ou entre époux,

  • 305 € par enfant à partir du 3ème pour les autres successions (frères ou sœurs, tiers, cousins, etc .).

Par exemple, si vous héritez de votre père et que vous avez 3 enfants, vous bénéficiez d'une réduction de 610 € pour le 3ème enfant.

Si vous êtes mutilé de guerre (invalide à 50 % au minimum), vous pouvez bénéficier d'une réduction de 50 % des droits à payer dans la limite de 305 €.

En qualité d'héritier ou de légataire du défunt, sauf si vous en êtes exonéré, vous devez payer les droits de succession.

Vous devez payer les droits de succession au moment du dépôt de la déclaration de succession.

Vous pouvez payer les droits de succession en numéraire, et sous certaines conditions, en valeurs du Trésor.

Sur autorisation ministérielle et si les droits à payer dépassent 10 000 €, le paiement peut s'effectuer par un don à l'État (remise d'œuvres d'art, livres ou objets de collection ayant un intérêt exceptionnel, ou remise de certains immeubles situés dans des zones d'intervention du Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres).

Vous pouvez demander des délais de paiement, par lettre jointe à votre déclaration de succession, à condition d'apporter une offre de garanties (hypothèque sur un immeuble, par exemple), et moyennant le versement d'intérêts.

Deux systèmes existent :

  • Paiement différé lorsque la succession comporte des biens en nue-propriété

  • Paiement fractionné (versements des droits sur une période de 1 ou 3 ans)

Dans le cas d'une transmission d'entreprise, vous pouvez sous certaines conditions différer le paiement des droits pendant 5 ans, puis le fractionner pendant 10 ans.

Où s'adresser ?

Pour en savoir plus

Références

Modifié le 03/09/2014 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
source www.service-public.fr