Guide des droits et des démarches administratives
Associations cultuellesFiche pratique
Les associations cultuelles ont exclusivement pour objet d'assurer l'exercice public d'un culte religieux. Elles sont soumises aux règles générales applicables aux associations et à des dispositions spécifiques.
Les associations cultuelles ont exclusivement pour objet l'exercice public d'un culte, c'est-à-dire la célébration de cérémonies organisées en vue de l'accomplissement, par des personnes réunies par une même croyance religieuse, de certains rites ou de certaines pratiques.
Ces associations ne doivent mener que des activités en relation avec l'exercice d'un culte :
-
acquisition, location, construction, aménagement et entretien des édifices servant au culte ;
-
entretien et formation des ministres et autres personnes participant à l'exercice du culte.
Les réunions pour la célébration d'un culte tenues dans les locaux appartenant à l'association cultuelle ou mis à sa disposition sont publiques.
Les activités d'une association cultuelle (cérémonies, processions et autres manifestations extérieures) doivent se dérouler dans le respect de l'ordre public et des libertés fondamentales.
en Guyane, à Mayotte, dans les collectivités territoriales d'outre-mer et en Alsace-Moselle, un droit local est en vigueur.
L'exercice d'un culte peut être assuré par des associations n'ayant pas pour objet exclusif cette activité. Outre l'exercice d'un culte, des associations peuvent par exemple également avoir pour objet :
-
l'assistance morale et matérielle aux indigents ;
-
la promotion de la vie spirituelle, éducative, sociale et culturelle d'une communauté ;
-
l'étude d'une religion, etc.
Ces associations à objet mixte sont des associations classiques et ne bénéficient pas des avantages accordés aux associations cultuelles, notamment :
-
la possibilité de recevoir des donations et des legs ;
-
et l'exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties.
Lors de leur création et de leurs évolutions (changements dans leur administration, modifications statutaires, dissolution), les associations cultuelles sont soumises aux obligations de déclaration ordinaires à 2 différences près.
La déclaration préalable doit :
-
préciser les limites territoriales de la circonscription dans laquelle fonctionnera l'association. Elle peut s'étendre à la France entière ;
-
et être accompagnée de la liste des membres.
Les associations cultuelles doivent être composées d'au moins :
-
7 personnes dans les communes de moins de 1 000 habitants ;
-
15 personnes dans les communes de 1 000 à 20 000 habitants ;
-
25 personnes dans les communes de plus 20 000 habitants.
Ces personnes doivent être majeures et domiciliées ou résider dans la circonscription religieuse.
Si par suite de démission, de décès ou pour tout autre motif, le nombre de membres descend en dessous du nombre minimum exigé, l'association doit effectuer une déclaration dans les 3 mois pour faire connaître la nouvelle liste des membres.
Les actes de gestion financière et d'administration légale des biens accomplis par les dirigeants doivent être approuvés chaque année par l'assemblée générale des membres de l'association.
L'association doit dresser chaque année un inventaire de ses biens mobiliers et immobiliers.
Les associations cultuelles sont soumises à un contrôle financier par le ministère des finances et par l'inspection générale des finances.
Les associations cultuelles peuvent recevoir :
-
des cotisations de leurs membres ;
-
le produit des quêtes et collectes pour les frais du culte ;
-
des rétributions pour les cérémonies et services religieux.
Elles ne peuvent recevoir aucune subvention publique.
Toutefois, l’État et les collectivités territoriales peuvent leur accorder des aides financières pour la réparation des édifices cultuels, qu'ils soient ou non classés monuments historiques.
Sont concernés les seuls travaux nécessaires à la conservation des édifices (maintien hors d'eau, mise en sécurité de l'édifice, etc.).
Les communes et les départements peuvent garantir les emprunts contractés pour financer, dans les agglomérations en voie de développement, la construction, par des associations cultuelles, d'édifices religieux. Une agglomération en voie de développement est une zone urbanisée comprenant au moins 2 000 habitants et dont la population augmente de manière significative.
Ces collectivités peuvent autoriser une association cultuelle qui souhaite construire un édifice du culte ouvert au public à occuper, pour une longue durée, un terrain dont elles sont propriétaires, dans le cadre d'un bail emphytéotique, en contrepartie du versement d'une redevance.
Question ? Réponse !
Où s'adresser ?
- Mission d'accueil et d'information des associations (Maia) (Pour s'informer)
- Préfecture (Pour effectuer les démarches (associations cultuelles hors Paris))
- Préfecture de Paris (Pour effectuer les démarches (associations cultuelles à Paris))
- Bureau central des cultes - Ministère de l'intérieur (Pour effectuer les démarches (congrégations))
Pour en savoir plus
- Droit des cultes en Alsace-MoselleMinistère en charge de l'éducation
Références
- Loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d'association
- Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l'Etat
- Loi du 2 janvier 1907 concernant l'exercice public des cultes
-
Code général des collectivités territoriales : articles L1311-2 à L1311-4-1
Bail emphytéotique -
Code général des collectivités territoriales : article L2252-4
Garantie d'emprunt par une commune -
Code général des collectivités territoriales : article L3231-5
Garantie d'emprunt par un département - Décret du 16 mars 1906 portant règlement d'administration publique pour l'exécution de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Églises et de l'État
- Circulaire du 23 juin 2010 relative aux associations cultuelles et aux associations exerçant un culte sous le régime de la loi 1901