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Guide des droits et des démarches administratives

Étranger salarié en France - Obligation de détenir une autorisation de travail
Fiche pratique

L'étranger, qui souhaite occuper un emploi salarié en France, doit détenir une autorisation de travail. À défaut, il ne peut pas être embauché. L'autorisation de travail peut prendre la forme soit d'un visa ou d'un titre de séjour qui l'autorise à travailler, soit d'un document distinct du document de séjour. Certains contrats de travail ne permettent pas la délivrance de cette autorisation. Des sanctions sont prévues en cas d'emploi d'un travailleur illégal.

Il s'agit de l'étranger, qu'il soit primo-arrivant ou déjà installé en France, qui veut travailler en tant que salarié en France.

Peu importe la nature du contrat de travail (privé ou public) et sa durée.

Il s'agit :

  • du travailleur européen (y compris croate) ou suisse,

  • des ressortissants de Monaco, d'Andorre et de San Marin,

  • du salarié non européen détaché sous certaines conditions en France, travaillant pour un prestataire de services européen.

    Le salarié concerné doit être titulaire d'une autorisation de travail délivrée par le pays où est établi son employeur, et valable pour l'emploi qu'il va occuper en France.

Il existe plusieurs catégories d'autorisations de travail : les visas de long séjour valant titre de séjour, certains titres et documents provisoires de séjour et l'autorisation provisoire de travail.

Les visas de long séjour valant titre de séjour (VLS-TS) et cartes de séjour suivants valent automatiquement, dès leur remise, autorisation de travail. Ils sont délivrés à l'étranger sans saisine préalable du service de main d'œuvre étrangère de la Direccte.

Il s'agit :

À savoir
le visa vacances-travail délivré à certains jeunes étrangers vaut aussi autorisation de travail sauf pour les jeunes australiens, japonais, néo-zélandais et russes.

Les visas de long séjour valant titre de séjour (VLS-TS) et cartes de séjour suivants ne sont remis qu'après :

Il s'agit :

  • du visa de long séjour valant titre de séjour salarié accompagné du contrat de travail visé par la Direccte ou de la carte de séjour temporaire salarié ou du certificat de résidence pour Algérien salarié,

  • du visa de long séjour valant titre de séjour travailleur temporaire accompagné du contrat de travail visé par la Direccte ou de la carte de séjour temporaire ou du certificat de résidence pour Algérien travailleur temporaire,

  • de la carte de séjour temporaire ou du certificat de résidence pour Algérien profession artistique et culturelle délivré à l'artiste salarié,

  • de la carte de séjour temporaire travailleur saisonnier,

  • de la carte de séjour temporaire salarié en mission,

  • de la carte de séjour temporaire carte bleue européenne.

À noter
l'étranger peut travailler avec son contrat de travail ou sa demande d'autorisation de travail visé par la Direccte, dans l'attente de la remise de sa carte de séjour par la préfecture.

Les 2 documents provisoires de séjour suivants permettent à l'étranger de travailler :

L'étranger, qui n'est pas titulaire d'un visa ou titre ou document visé plus haut, peut recevoir une autorisation provisoire de travail (APT) d'une durée maximum de 12 mois renouvelables.

Cette autorisation est remise au travailleur qui doit exercer, chez un employeur déterminé, une activité temporaire. Elle concerne généralement l'étranger titulaire :

  • d'un contrat de travail de moins de 3 mois (par exemple mannequin ou artiste sous visa de court séjour),

  • ou d'une autorisation provisoire de séjour (par exemple, cas de certains demandeurs d'asile),

  • ou qui travaille en France mais n'y réside pas (frontalier notamment).

Certains contrats de travail ne permettent pas, sauf exception, la délivrance d'une autorisation de travail.

Il s'agit des contrats suivants :

Il est interdit à tout particulier ou toute personne morale (entreprise, association...) d'embaucher ou de conserver un travailleur étranger sans autorisation de travail.

L’employeur doit vérifier le titre qui autorise l'étranger à travailler en France auprès de la préfecture du lieu d'embauche (sauf si l'étranger est inscrit sur la liste des demandeurs d'emploi).

L'emploi illégal d'un étranger est un délit passible de sanctions pénales (peine de prison, amendes et peines complémentaires comme l'interdiction d'exercer).

Références

Modifié le 08/07/2015 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
source www.service-public.fr